« J’ai déposé les armes à l’entrée de ton cœur sans combat… » c’est ainsi que débute une de mes chansons préférées de Céline Dion que j’ai osé chanter un jour a capella dans une église lors d’un stage de voix.
Plus que la performance vocale, c’est avant tout la profondeur du texte qui m’intéresse aujourd’hui.
J’ai longtemps cru qu’aimer était synonyme de contrôler l’autre psychologiquement ou physiquement. Bien sur, certains faits de mon histoire personnelle sont le terreau de cette croyance. Est-ce pour autant une excuse à perpétuer que je n’aime pas qu’on me fasse ?
Non…
Alors j’ai cherché pendant des années au travers de conférences, d’ateliers, de formations. Je suis allée aussi jusqu’à pleinement l’identifier à mon instrument de pouvoir qu’est le Tarot. Objet de toutes les fascinations, il a fallu que je traverse le Miroir de ma posture de Tarologue pour transformer le pouvoir Abusif en pouvoir d’Amour.
Cette transformation là, j’ai pu la faire grâce à mes clients, miroir oh combien enrichissant de la psyché humaine.
Il me restait une dernière transformation à faire à l‘intérieur de moi concernant mon Enfant Intérieur et les souffrances physiques que mon corps m’infligeaient depuis plus de 35 ans.
La relation à mon corps a beaucoup évolué grâce à l’amour de différents hommes qui ont croisé mon chemin ; cela a parfois atténué mes souffrances mensuelles liées à mes règles. Là aussi, j’ai exploré les anti-inflammatoires (seule solution généralement proposée par les gynécologues), les échographies pour vérifier que physiologiquement tout va bien et que c’est dans la tête, l’histoire familiale avec son lot de secrets et d’abus en tout genre.
Seulement, il ne suffit pas de faire un lien intellectuel ou émotionnel ou corporel ; même si j’étais consciente que mes règles douloureuses avaient un lien avec des abus, cela n’enlevait pas pour autant la douleur.
Alors, j’ai aussi exploré la pilule (qui soulagé la douleur), le yoga, la sophrologie, le shiatsu, le Tai Chi, le magnétisme, les constellations familiales…parfois, ça allait mieux, parfois, non.
J’ai aussi prié de toute mon âme un jour où j’étais au travail à devoir assumer 7 entretiens individuels d’une heure et tordue de douleur ; ce jour là mes anges ont soulagé ma douleur pendant quelques heures.
Puis, j’ai décidé de l’apprivoiser cette douleur, de la regarder en face, de ne plus l’ignorer ; cela m’a pris du temps, plusieurs années.
Enfin, ce matin, « j’ai déposé les armes à l’entrée de mon cœur… », en posant tout simplement ma main gauche sur mon cœur et en me pardonnant avec sincérité toutes les situations où j’avais été abusée et celles, moins glorifiantes, c’est moi qui harcelait les personnes.
Je peux vous dire que j’en ai lâché des larmes qui venaient du fond de mon Etre.
Ce matin, « en déposant les armes à l’entrée de mon cœur… », j’ai pris conscience que j’avais peur d’aimer véritablement sans chercher à contrôler l’autre
Dans le Tarot, c’est l’arcane majeur du Jugement (XX) qui illustre parfaitement cet état d’Etre.
L’élévation de conscience
- nous touche au plus profond de nous même comme l’illustre la nudité des personnages,
- ouvre une porte à un nouvel Etre (l’Homme réunifié avec lui-même) ou un nouveau comportement imagé par le tombeau ouvert avec un 3ième personnage de dos,
- arrive quand on ne s’y attend pas (ce n’est pas une volonté humaine) et l’ange avec sa trompette le montre parfaitement.